jeudi 13 novembre 2014
FONDAMENTAUX PEDAGOGIQUES (Marie Pré)
Bonjour,
Au cours du stage « Pédagogie et relation » en mai, nous avions mis sur pied un texte qui me tenait à coeur, inspiré par les invariants pédagogiques de C. Freinet.
Il me semble en effet que en écho à la formation il est bon que nous ayons tous à l’esprit les fondamentaux qui fondent notre travail sous une forme de charte pédagogique renouvelée (l’ancienne date d’il y a 15 ans au moins). Quiconque ne reconnaît pas ces notions dans sa pratique ne peut nous rejoindre.
A la rencontre de Montpellier nous avons repris le texte en grand groupe et sommes tombés d’accord sur les termes ci-dessous.
FONDAMENTAUX PEDAGOGIQUES
DANS NOTRE PRATIQUE DU MANDALA
ET DANS LA RELATION EDUCATIVE EN GENERAL
L’INTROSPECTION
– L’expression spontanée dans la forme centrée (Mandala) révèle à la personne son vécu
intérieur et des savoirs jusqu’alors inconnus. Ce vécu est fonction de l’état physiologique,
énergétique et psychologique dans un contexte spécifique d’interactions entre le passé,
le présent et le futur.
– L’enfant et l’adulte fonctionnent sur un schéma vital identique – celui des différents
niveaux comportementaux de la personne – qu’il nous faut savoir repérer, comprendre et
respecter avec discernement et sollicitude. Ces niveaux fonctionnent naturellement
suivant un processus temporel préférentiel.
LE QUESTIONNEMENT
– Aucune personne ne peut venir à ce travail d’introspection sans un questionnement
préalable (pédagogique ou existentiel). Ce questionnement est provoqué par une intuition
tenace ou une expérience antérieure inexpliquée.
– La voie de l’apprentissage intérieur s’ouvre à partir de ce questionnement. Elle n’est pas
allégeance à des idées préconçues, mais confrontation à un tâtonnement expérimental *
au coeur d’une expérience éclairante et transformante.
– Seule une réelle motivation existentielle permet d’accéder au processus de réunification
intérieure qui se déroule selon des étapes incontournables et incompressibles (9 étapes
du processus de conscience).
LA PEDAGOGIE
– L’être ne peut croître qu’à partir d’un socle stable qui puisse générer en même temps
sécurité et liberté d’initiative.
– L’intelligence est un système ouvert (comme le cerveau) qui a besoin de multiples angles
de vue. Elle ne se construit pas à partir d’idées abstraites, mais dans une confrontation au
réel concret, mobile et vivant.
– Le respect de l’expression individuelle et du dialogue intérieur ne tolère ni jugement, ni
comparaison. On ne peut partager l’expérience intime que dans le respect mutuel. Nous
bannissons toute comparaison et discours sur l’autre.
– Les acquisitions fécondes se font par la découverte progressive des lois internes qui nous
habitent. C’est la confrontation personnelle aux situations qui amène à la compréhension
de ces lois et non l’inverse.
– Se souvenir n’est valide et efficace que lorsque la mémoire est au service du projet
personnel à long terme pour éclairer et donner sens à toute une vie.
– La recherche de reconnaissance extérieure (exposition – diplôme) peut être dépassée par la connexion à « l’agir essentiel »* qui est conforme à la demande extérieure.
– La recherche individuelle + le travail coopératif font grandir en initiative et responsabilité. Ils impliquent l’écoute réciproque et un consensus collectif progressif élaboré progressivement dans l’expérimentation des essais et erreurs.
L’ANIMATEUR
– La juste pratique de l’accompagnant n’est pas de s’aligner servilement sur un protocole, mais d’enrichir et diversifier les occasions d’expériences intérieures.
– Le rôle de l’animateur sera de partager s’il y a demande, ses clés de compréhension des réactions observées à prendre ou laisser librement par les personnes concernées.
– L’animateur doit savoir que, dans un premier temps, les cerveaux du groupe se mettent en phase avec son propre projet de transmission, mais que chacun doit pouvoir accéder, au final, à sa propre synthèse opérative issue de la cohérence intérieure personnelle..
Mon ajout personnel :
LES ENJEUX PERSONNELS ET COLLECTIFS
– Il apparaît de plus en plus nettement que notre travail porte une proposition collective essentielle : mettre – de façon simple et accessible au plus grand nombre – le maximum de cerveaux en situation d’intériorisation et de connexion au Champ Intemporel de la Conscience *. Il s’agit probablement d’une tentative de pédagogie universelle (unis vers Elle – la Conscience).
Références
*1 – C. Freinet
*2 – PRH, A. Rochais
*3 – Théorie double causalité Philippe Guillemant
Cette référence à la recherche du physicien Philippe Guillemant nourrit beaucoup ma réflexion actuelle et me conforte radicalement dans tout ce qui s’est mis en place dans notre travail.
Je vous en parlerai dans un prochain courrier.
Bien à tous
Michelle